Le 19 novembre a eu lieu l’inauguration d’une nouvelle chaire de recherche à l’Université Laval. Ce n’est pas tous les jours qu’un tel évènement se produit. Il faut certainement voir en cela toute l’importance que l’Université accorde à la protection juridique des aînés!
Essence des travaux de recherche
Grâce au don de 1 250 000 $ versé par la Fondation Antoine-Turmel, cette chaire de recherche pilotée par Christine Morin a pu voir le jour. Mme Morin est professeure titulaire à la Faculté de droit, membre permanente du Centre Paul-André Crépeau et notaire. Principalement intéressée par le droit des personnes physiques, de la famille et des successions, elle est enthousiasmée par la création de cette chaire et par la charge de titulaire qu’elle y tient.
Mme Morin explique plus précisément que les travaux de recherche seront orientés sur la protection des aînés à différents plans : physique, psychologique, social et économique. Ils favoriseront aussi le respect de la forme d’autonomie des personnes âgées, respect considéré en regard de la volonté de diminution de l’âgisme.
Contre l’âgisme
L’âgisme est un phénomène présent au Québec. Il réfère à la discrimination, la ségrégation et le mépris fondés sur l’âge. La Chaire de recherche Antoine-Turmel, consciente de ce problème, a ainsi fait une place aux études sur cette attitude négative en vue de la restreindre socialement. Une bonne chose!
Pour sa part, le président de la Fondation Antoine-Turmel, M. André Turmel, a choisi de contribuer financièrement aux travaux de recherche dans ce domaine. Il souhaite qu’une expertise de droit soit développée sur la protection juridique des aînés.
Les intervenants sur la même longueur d’ondes
Tous s’entendent donc pour dire que, à l’heure où les statistiques montrent que la population vieillit, il y a grand intérêt à mener des recherches pour mieux connaître les effets du vieillissement. Socialement, économiquement ou personnellement, cette transformation du visage du Québec a des incidences nombreuses. Il faut les identifier et les comprendre!
Certaines questions ont déjà été abordées, mais d’autres restent à être examinées. En effet, les conséquences sociales du vieillissement ont été souvent observées. Par contre, la situation particulière des personnes âgées a été moins fréquemment analysée. Le respect des droits des aînés en lien avec le contexte individuel de chacun est un aspect qui importe la Chaire de recherche Antoine-Turmel.
Les droits des aînés
Les personnes âgées étant généralement plus vulnérables, la Chaire considère qu’elles ont besoin d’une protection juridique accrue. Parfois aux prises avec des tensions créées par la famille, de la tristesse engendrée par la solitude et des conflits associés au patrimoine, les aînés sont en droit d’être accompagnés et défendus.
D’ailleurs, « la Charte des droits et libertés de la personne prévoit expressément que toute personne âgée a droit d’être protégée contre toute forme d’exploitation et que cette personne a aussi droit à la protection et à la sécurité que doivent lui apporter sa famille ou les personnes qui en tiennent lieu ».
L’Université Laval et la Fondation Antoine-Turmel ont pris les choses en main! La Chaire a même déjà reçu des conférenciers spécialisés, notamment sur le sujet de l’exploitation financière et de la disposition des biens. Longue et fructueuse vie à la Chaire et… à nos aînés!
Source photo : TC Media – Justine Leblanc. La doyenne de la Faculté de droit de l’Université Laval, Eugénie Brouillet, la titulaire de la Chaire de recherche, Christine Morin, le président de la Fondation Antoine-Turmel, André Turmel et le recteur de l’Université Laval, Denis Brière.