Au Québec et ailleurs, les personnes âgées envisagent de conduire au-delà de leurs 80 ans et même 90. Étant donné le vieillissement de la population des pays industrialisés, beaucoup d’aînés circuleront sur les routes. Les nouvelles technologies pourraient devenir des alliés à la sécurité routière.
Les technologies de plus en plus avancées intégrées aux voitures sont normalement l’apanage des milléniaux. En effet, les 50 ans et plus ne montrent pas un intérêt marqué pour leur utilisation. Pourtant, la voiture intelligente ou autonome, par exemple, pourraient bien favoriser leur conduite sur le très long terme.
Les examens au Québec
La Société de l’assurance automobile du Québec prévoit maintenant un examen visuel et médical pour les conducteurs âgés de 75 ans. Cet examen doit être passé de nouveau aux cinq ans. Un accident mortel, qui a eu lieu en 2017 et qui a impliqué un conducteur de 90 ans, a suscité la demande d’une révision plus stricte de ces évaluations.
En marge de ces examens obligatoires, la question des technologies est tout à fait d’actualité. Des pays étrangers y ont réfléchi, dont le Japon et les États-Unis, particulièrement l’État de la Floride.
Les projets du Japon
Au Japon, le phénomène du vieillissement de la population est presque un cas d’espèce tellement le nombre de personnes âgées qui y résident est élevé. Le pays s’est donc penché sur son système de transport et les technologies d’avant-garde à même de faciliter la conduite des aînés.
Il a d’abord scindé en deux catégories ces conducteurs : ceux qui habitent en ville et ceux qui habitent en région rurale. En milieu urbain, le Japon caresse le projet d’implanter des parcs de véhicules en libre-service, véhicules entièrement autonomes ou dont la conduite serait assistée.
En campagne, le projet serait plutôt de mettre sur pied un réseau d’autobus, de navettes ou de taxis robotisés. Le gouvernement et certaines entreprises travaillent actuellement à développer ces taxis robotisés qu’il serait possible de commander à partir d’un téléphone intelligent ou de prendre à des heures fixes. Nissan et Toyota, entre autres, sont dans le coup. Selon Asako Hoshino, vice-présidente responsable du marché japonais pour la Nissan Motor Corporation : « Ces taxis robotisés ne sont pas la même chose que des véhicules autonomes. Il s’agit d’un service de véhicules à la demande, une formule qui convient mieux pour les gens plus âgés ».
Les avancées de la Floride
Du côté de la Floride, le Babcock Ranch, ville complètement alimentée par l’énergie solaire qui est présentement en construction, recevra ses 50 000 premiers habitants incessamment. Des navettes seront mises en place, fonctionnant aussi à l’énergie solaire. Elles pourront véhiculer les retraités (qui représentent la clientèle cible) à l’extérieur de la ville. Ces personnes, soucieuses de minimiser leur empreinte écologique sans réduire leurs déplacements, seront donc bien servies par les infrastructures d’habitation et de mobilité.
Le Québec n’en est pas encore à ces mesures, mais peut-être devra-t-il à son tour considérer des moyens de permettre aux personnes âgées de se véhiculer (ou d’être véhiculées) facilement, dans un avenir pas si lointain.