Deux chercheurs québécois ont obtenu, en mai dernier, un financement à la hauteur totale de 563 530 $ pour leur projet respectif en soins palliatifs.
La Division du Québec de la Société canadienne du cancer (SCC) a en effet octroyé des sommes importantes aux docteurs Bruno Gagnon et Pierre Gagnon. Les projets de l’un et de l’autre visent à améliorer les soins palliatifs donnés aux patients. Répondant à l’objectif d’amélioration de la qualité de vie du programme de financement rattaché à la SCC, ils ont obtenu gain de cause.
Affiliés à l’Université Laval, au Centre de recherche sur le cancer de l’Université Laval, au CHU de Québec et à l’Équipe de Recherche de la Maison Michel-Sarrazin en Oncologie psychosociale et Soins palliatifs, les docteurs Gagnon apporteront certes beaucoup aux résidences du Québec qui offrent des soins de fin de vie.
Bruno Gagnon : la mise sur pied d’équipes interdisciplinaires
Le projet de Bruno Gagnon consiste à former des équipes d’intervenants de différentes branches du domaine de la santé. Ces équipes comprennent généralement un médecin et une infirmière. M. Gagnon souhaite y ajouter un nutritionniste, un physiothérapeute et un ergothérapeute.
La combinaison de ces expertises devrait contribuer pour une large part au mieux-être des patients atteints d’un cancer avancé. Ils permettraient en plus de réduire les visites chez les oncologues et dans les urgences, étant donné qu’une diversité de soins seraient ainsi dispensés à même les résidences de Québec et ailleurs. De cette façon, le travail de chaque professionnel serait optimisé. Le temps et la qualité de traitement en seraient, eux aussi, bonifiés.
Le projet vise à évaluer l’efficacité réelle d’une telle organisation de soignants, souvent destinée aux personnes âgées et aux aînés.
Pierre Gagnon : la psychothérapie à caractère très humain
De son côté, Pierre Gagnon aspire à implanter un système de soutien téléphonique dans une optique de psychothérapie. Le but est d’améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d’un cancer avancé, autant quotidienne que morale.
La formule étudiée et préconisée allouera à 136 patients huit sessions de psychothérapie en soutien téléphonique. Elles pourraient être données à même les résidences qui hébergent des personnes âgées ou gravement malades en soins palliatifs. Cette intervention permettrait d’apaiser la détresse existentielle des patients par l’écoute active et le conseil, notamment.
Si l’expérience est au final positive, ce soutien pourrait prendre d’autres formes, possiblement plus pratiques pour les personnes installées en milieu rural, par exemple. L’option de soutien par le biais de Skype a d’ailleurs été soulevée.
La Capitale-Nationale : pôle de recherche en soins palliatifs
Messieurs Gagnon, deux médecins de Québec, illustrent bien la position de la Capitale-Nationale en matière de soins palliatifs. La Capitale-Nationale est devenue une référence dans ce domaine. La présence de l’Équipe de Recherche de la Maison Michel-Sarrazin en Oncologie psychosociale et Soins palliatifs y concourt d’ailleurs grandement.
La subvention accordée aux deux chercheurs sera versée sur un horizon de trois ans. À l’issue de la réalisation de ces projets, nos résidences québécoises, et les personnes qui y séjournent, pourraient bien tirer parti de l’intention de ces deux chercheurs d’augmenter le confort physique et mental des personnes aux prises avec le cancer.