Financer les soins à dispenser à une clientèle en perte d’autonomie s’avère un réel défi pour les résidences privées pour personnes âgées.
Cette réalité conjuguée aux exigences du gouvernement provincial conduit certains promoteurs et propriétaires à recentrer leur offre de services auprès de la clientèle autonome ou à fermer leurs portes.
Selon une étude de KPMG réalisée en 2011 et commandée pour le Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA), 30 % des résidences privées actuelles ne couvrent pas leurs frais. De plus, la rentabilité des résidences, peu importe leur taille, diminue depuis quelques années.
L’augmentation des coûts d’exploitation pose un véritable problème aux propriétaires de résidences qui sont incapables de récupérer ces frais, les loyers étant assujettis au contrôle de la Régie du logement.
La difficulté est encore plus importante pour les résidences de petite taille qui ne disposent d’aucune marge de manœuvre pour absorber une hausse de leurs frais.
La situation risque donc de conduire à un engorgement encore plus important du réseau public qui devra recevoir plus rapidement que nécessaire les personnes en perte d’autonomie.
Source : La Presse, 13 mai 2013