Luc Maurice, le PDG du Groupe Maurice, tient à réduire le phénomène d’exode des aînés de façon significative en faisant appel aux différents paliers de gouvernement. Il propose même des idées pour garder les aînés qui le souhaitent dans leur milieu de vie connu et apprécié.
Les municipalités pauvres en résidences
Le budget des municipalités est serré, et les services y sont restreints. C’est pourquoi, notamment, le nombre de résidences privées pour personnes âgées est faible et que certaines municipalités n’en disposent tout simplement pas. Les grandes villes, quant à elles, sont privilégiées et dotées de nombreuses résidences.
Comme seulement 10 % des résidences sont situées en milieu rural, il est à prévoir que le nombre de personnes âgées qui doivent quitter augmente en raison du vieillissement de la population. Dans certaines régions, comme la Côte-Nord, il a été relevé qu’un aîné sur deux sera obligé de délaisser sa municipalité pour en rejoindre une plus grande qui saura mieux répondre à ses besoins. Mais pourquoi ne pas construire de résidences en milieu rural?
Le risque toujours présent
« Dans les cinq dernières années, autour de 250 résidences ont dû fermer leurs portes parce que les chiffres ne fonctionnaient pas », confie Luc Maurice. Il appelle donc à la prudence lorsque vient le temps de développer des projets de résidences privées pour personnes âgées. Lui-même a dû faire face à des problèmes financiers, puisque ses projets immobiliers n’ont pas toujours été menés à terme.
Il y a toujours de l’espoir!
Il existe néanmoins des solutions pour pallier le problème de déracinement des aînés. Mettre sur pied des projets et des initiatives de développement social est une de celles-là. On parle ici de logements adaptés aux besoins des aînés : loisirs, activités sociales, services de santé et soins à domicile. Cette avenue donne matière à réflexion et si elle aboutissait en projets, ceux-ci seraient certes une façon de soutenir les personnes âgées souhaitant rester dans leur milieu.
Luc Maurice du Groupe Maurice croit que le gouvernement devrait faire sa part pour contrer le phénomène et inciter les entrepreneurs à aller de l’avant avec des projets en milieu rural : « Par exemple, certaines municipalités pourraient offrir le terrain pour presque rien, avec un rabais de taxe. Le réseau de la santé pourrait fournir du personnel. Le restaurant du village pourrait s’attacher physiquement à la résidence. »
De tels projets en milieu rural seraient certainement prisés des personnes âgées en recherche d’un domicile. En effet, environ 20 % d’entre elles préféreraient cette option. À quand la mise en branle?