Le Réseau FADOQ salue l’annonce du gouvernement de soutenir financièrement les propriétaires de résidences pour aînés (RPA) qui devront se conformer à la nouvelle réglementation rendant obligatoire l’installation de gicleurs. Comme l’a démontré le rapport du commissaire Delâge, la sécurité de milliers d’aînés s’en trouvera renforcée. Par contre, si l’intention du gouvernement est réellement d’éviter des fermetures et de limiter l’impact sur le loyer payé par les aînés, il devra aussi tenir compte du portrait réel des RPA qui sont majoritairement visées par la nouvelle réglementation.
En effet, le Réseau FADOQ estime que malgré l’aide promise, l’investissement requis pour se conformer à la nouvelle législation risque d’exercer une forte pression sur près de 750 résidences parmi les plus petites et leurs 40 000 résidents. Il s’agit essentiellement de RPA indépendantes de 10 à 50 unités qui permettent une offre diversifiée dans un marché fortement caractérisé par de grandes résidences qui ne conviennent pas au budget de nombreux aînés.
Les impacts de ces investissements majeurs sur ces milieux de vie doivent impérativement faire partie des préoccupations dans l’application des nouvelles mesures. D’autres instances devront peut-être mettre la main à la pâte, une option retenue par certaines municipalités.
« La Ville de Montréal s’est engagée à soutenir financièrement les propriétaires montréalais, pour le bien-être des aînés. Est-ce envisageable que d’autres municipalités emboîtent le pas pour assurer le maintien d’une offre locale, abordable et diversifiée? Bien sûr, des standards élevés de sécurité ont un prix, mais, rappelons-le, bien des aînés ne peuvent tout simplement pas absorber de nouvelles hausses », fait valoir Maurice Dupont, président du Réseau FADOQ.
Bref, le Réseau FADOQ, qui a développé son expertise en matière de RPA par l’entremise de ses programmes Roses d’or et Qualité Logi-être, milite fortement pour qu’un plan d’action soit établi afin d’assurer la mise en œuvre de la nouvelle réglementation, de façon à limiter les hausses de loyers et de maintenir la diversité de l’offre.