La Résidence Fontaine, située sur la 4e Avenue à Sherbrooke, fermera ses portes définitivement le 31 décembre 2024. Cette fermeture forcée touche une trentaine de résidents âgés qui doivent maintenant trouver un nouveau lieu de vie, dans un contexte où les ressources adaptées sont limitées.
La propriétaire de la résidence, Cécile Doutreloux, exprime sa déception face à cette décision. Elle évoque des difficultés financières et administratives majeures qui ont rendu cette fermeture inévitable. Les coûts d’opération ont augmenté, notamment en raison des exigences réglementaires de plus en plus strictes, des frais de gestion plus élevés et de la hausse des salaires. « Les petites résidences, comme la nôtre, sont de plus en plus difficiles à maintenir face à des coûts qui augmentent sans cesse », explique-t-elle.
Malgré des tentatives pour vendre la résidence, le marché n’a pas répondu favorablement. Les exigences bancaires de mises de fonds élevées ont rendu la vente impossible, forçant ainsi la fermeture. « Les banques demandent des mises de fonds de 50 à 60 %, et personne n’est prêt à prendre ce risque », ajoute Doutreloux. Une option pour résoudre la situation aurait été d’obtenir des contrats avec le CIUSSS de l’Estrie-CHUS, mais celle-ci n’a pas abouti.
Pour les résidents, la nouvelle est déchirante. Denise Jobin, qui vit à la Résidence Fontaine depuis 13 ans, confie : « C’est une résidence remplie d’amour. Je vais perdre des amis ici ». Les résidents, souvent confrontés à des troubles de santé mentale et des déficiences physiques, devront trouver un nouveau logement avant la date limite. Le CIUSSS a confirmé qu’il aide les résidents à trouver un autre hébergement, mais la transition reste difficile pour beaucoup.
Cette fermeture s’inscrit dans un contexte où de nombreuses petites résidences pour aînés au Québec ferment leurs portes, faute de soutien financier et de viabilité économique. La Résidence Fontaine est un exemple de plus de la fragilité du secteur des RPA, où des solutions adaptées pour les aînés en perte d’autonomie semblent de plus en plus rares.
Sources: La Tribune et Radio-Canada