Elle court depuis moins de 10 ans. Pourtant, elle est la meilleure marathonienne de son groupe d’âge, les plus de 80 ans. Dernièrement, elle a réussi un temps record de 2 h 05 au demi-marathon. Mais qu’est-ce qui peut bien avoir poussé l’aînée de 85 ans à s’élancer sur la piste de course?
Un diagnostic qui bouleverse tout
Au début des années 2000, Dierdre Larkin, une Sud-Africaine d’origine britannique, reçoit un diagnostic d’ostéoporose. Elle essaie différents médicaments et injections, rien ne fait effet. Elle se met même au yoga, qui ne donne pas non plus de résultats.
En 2010, lorsqu’un de ses fils revient vivre avec elle, la course entre dans sa vie. À ce moment, son seul objectif est d’accompagner son fils qui courait trois fois par semaine.
Quantité de courses et de médailles
Les premières sorties de Dierdre sont pénibles : pour trois foulées, elle doit s’arrêter pour marcher trois pas. Mais elle n’abandonne pas et continue de persévérer. En sept ans, elle fait des progrès considérables. Aujourd’hui, elle s’entraîne sur un parcours de 8 kilomètres à travers Johannesbourg.
Chez elle, une pièce est spécifiquement dédiée aux 500 médailles qu’elle a reçues. C’est dire qu’elle court beaucoup! D’ailleurs, seulement en 2016, elle a pris part à 65 courses, dont plusieurs demi-marathons. On l’invite même à participer à des courses partout dans le monde. Le rêve, quoi!
Une athlète déterminée et inspirante
Pour réaliser de telles performances, Dierdre Larkin s’impose un mode de vie assez strict. Elle ne consomme pas de sucre, de sel ni de café. Tous les matins, elle est debout à 5 h, prête à aller courir.
Aussi, celle qui a connu une brillante carrière comme pianiste continue à transmettre sa passion à des étudiants. Donner des cours tous les après-midis la garde également lucide et émerveillée.
À chacune de ses courses, les jeunes coureurs sont impressionnés de la voir toujours aussi active et en forme. Pour eux, elle est un véritable modèle à suivre. Comme le dit si bien Andisiwe Matshoba, un trentenaire qui s’est joint à une course avec Dierdre : « C’est très inspirant de voir quelqu’un de si “vieux” courir comme ça. J’espère courir et être en forme jusqu’à mes 90 ans! »
La course, c’est ce qui la tient en vie, ce qui lui donne de l’énergie jour après jour. « Je peux imaginer une vie sans courir, mais ce serait comme une mort lente. Je continuerai de courir tant que je le pourrai. Même sur une seule jambe, je suis sûre que je pourrai y arriver! »