Une consommation légère ou modérée d’alcool augmente la mémoire épisodique des personnes de 60 ans et plus qui ne souffrent pas de démence. Si le lien entre l’alcool et la mémoire s’établit plus difficilement dans certains cas, une étude américaine a néanmoins fait cette révélation. Étonnant, mais pas désagréable!
La mémoire épisodique
La mémoire épisodique est liée aux évènements vécus avec les détails de leur déroulement : date, lieu, émotion, personnes présentes, etc. Ce type de mémoire est directement associé à l’individu lui-même et construit son histoire personnelle. Il est important pour la formation continue de la personne. Il est, en fait, le réservoir de ses souvenirs.
C’est de ce type de mémoire qu’il s’agit dans l’étude des chercheurs de l’Université du Texas à Galveston, de l’Université du Kentucky et de l’Université du Maryland. Pour vous renseigner davantage sur la mémoire épisodique et les résultats de cette étude, vous pouvez consulter le American Journal of Alzheimer’s Disease and Other Dementias.
Comment ça fonctionne?
En fait, la mémoire épisodique est tributaire du bon fonctionnement de l’hippocampe. Cette structure du cerveau joue également un rôle dans la navigation spatiale des mammifères et, donc, des humains.
Concernant l’alcool, il intervient sur l’hippocampe en stimulant la création de cellules nerveuses. Ces dernières sécrètent des substances qui accentuent l’acuité des fonctions cognitives. C’est précisément de là que vient l’affirmation selon laquelle une consommation légère ou modérée d’alcool augmente la mémoire épisodique chez les personnes âgées de 60 ans et plus.
Ces nouvelles conclusions confirment celles d’autres recherches précédentes, qui dévoilaient l’influence directe de l’hippocampe sur la mémoire.
Nuances apportées
Des données sur plus de 660 patients ont permis cette constatation, qui fera certainement réagir. Au premier coup d’œil, ça surprend et sème le doute. Ça intéresse aussi et donne envie de creuser l’hypothèse un peu plus. Les chercheurs également, de toute évidence, ont poussé plus loin cette étonnante observation.
Ils ont constaté que si le volume de l’hippocampe n’atteint pas une certaine ampleur, la relation avec l’alcool ne peut être évoquée. Il faut ainsi comprendre que des éléments spécifiques doivent exister et être en corrélation pour soutenir les résultats de l’étude.
De plus, le chercheur principal, Brian Downer, soulève que les personnes âgées et les aînés qui consomment régulièrement de l’alcool sans en ressentir d’effets néfastes seraient sans doute en meilleure santé que les autres et jouiraient d’une meilleure mémoire à la base. Ceux, au contraire, qui doivent éviter la consommation d’alcool pour des raisons de santé auraient une moins bonne mémoire justement du fait de leurs problèmes de santé.
À votre verre! Avec modération…
Malgré cette nouvelle, que certains considéreront positive, il demeure qu’une consommation abusive d’alcool est nocive pour tous. « La modération a bien meilleur goût », nous chante Éduc’alcool! N’empêche que le plaisir d’un verre de vin en agréable compagnie est d’autant plus charmant s’il a des répercussions bénéfiques sur la mémoire!