Choisir sa résidence ou celle d’un proche n’est pas toujours chose facile. Dans l’ordre, certaines étapes permettent d’y voir plus clair et de faire un choix qui convient aux besoins et aux désirs de la personne âgée ou retraitée. Les travailleurs sociaux peuvent aider en ce sens, mais aussi les conseillers en hébergement.
L’émission Les Éclaireurs animée par Sophie-Andrée Blondin a reçu, le 8 décembre dernier, Évangéline Arsenault, travailleuse sociale, pour obtenir quelques conseils.
État de santé et finances
Les deux éléments à considérer en premier lieu sont, selon Mme Arsenault : l’état de santé de la personne à la recherche d’une résidence et son aisance financière. Elle propose tout d’abord de se tourner vers les CLSC ou une autre ressource afin de bien valider les capacités physiques du futur résident et les formes d’aide requises par son état de santé. À partir d’un bon diagnostic, le choix des services nécessaires est plus simple à faire.
Ensuite, évaluer le montant disponible mensuellement pour le paiement d’un loyer est une étape essentielle. Le coût des loyers en résidence pouvant varier approximativement de 800 à 5000 $, il est important d’élaborer un budget réaliste.
Mme Arsenault met en garde les chercheurs de résidence privée du fait que les plus dispendieuses ne sont pas systématiquement les meilleures. Il s’agit, par conséquent, d’être attentif à plusieurs détails.
Le bail et ses services
Qu’est-ce qui est inclus dans le bail? Les services diffèrent d’une place à l’autre et, pour le même prix, les inclusions ne sont pas les mêmes partout. Les repas, la prise de médication, l’aide au ménage et la lessive sont toutefois généralement compris dans un bail de base.
Certaines résidences y intègrent également d’autres services. Ceux-ci peuvent en outre être fournis à la carte. Mme Arsenault, sur ce point, conseille de vérifier les prélèvements du montant du loyer, puisqu’il arrive que des résidences retranchent un montant supplémentaire lié, par exemple, à l’utilisation d’un service en particulier, et ce, sans avis préalable.
Si le résident ne souhaite pas, ou ne peut pas, payer davantage pour obtenir des services, il peut recourir à ceux des CLSC, même si sa résidence les offre sur place. En fait, ce lieu de vie s’apparente à un domicile, quel qu’il soit. Ainsi, les services associés aux activités quotidiennes peuvent être contractés ailleurs qu’en résidence.
Des ressources pour aider à faire un choix heureux
Bien que ces conseils puissent d’entrée de jeu orienter les chercheurs, des ressources existent pour les aider à vraiment prendre la bonne décision. L’Ordre des travailleurs sociaux est en mesure d’accorder des rencontres avec les futurs résidents pour débroussailler préalablement le terrain de recherche.
Quant aux conseillers en hébergement, ils accompagnent les personnes à la recherche d’un milieu de vie dans toutes les étapes de cette démarche, jusqu’à la signature du bail. Ces professionnels connaissent les multiples résidences, leurs services, leur dynamique et même le style de vie qu’elles offrent. Ainsi, après une évaluation des besoins du futur résident en matière, de soins, de services et d’environnement, ils sont en mesure des recommander des établissements qui répondent aux exigences et attentes de celui-ci. Ce service gratuit inclut même l’accompagnement lors des visites.
L’intérêt du client est au cœur du processus d’accompagnement et de sélection des conseillers en hébergement, autant que le respect et le bien-être de chacun. Contrairement à l’idée voulant que ces conseillers rémunérés par les résidences privées proposent les résidences dont les coûts d’hébergement sont les plus élevés, la pratique démontre qu’ils font un travail d’évaluation consciencieux et honnête… tout aussi neutre et transparent que celui des ressources gouvernementales.