Emmanuelle Valliamée a choisi un sujet encore peu exploré dans le cadre de son doctorat en psychologie. Le degré d’attachement entre un jeune enfant et sa grand-mère pourrait ouvrir la voie à la création de ressources intergénérationnelles. Une étude, des jeux et des initiatives!
Objet de l’étude
La doctorante, native de l’île de la Réunion, étudie à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Elle envisage de mener son étude aux deux endroits. Cela lui permettra du coup d’identifier les variantes culturelles, s’il y a lieu.
En fait, ce que Mme Valliamée tente de savoir repose sur le degré réel d’attachement des enfants de 1 à 3 ans envers leur grand-mère. Est-ce qu’un lien de sécurité et de confort est déjà créé à cet âge?
Séances de jeux
Pour le découvrir, des séances de jeux dirigées d’une dizaine de minutes seront organisées. Les grand-mères joueront naturellement avec leurs petits-enfants. Pendant ce temps, Mme Valliamée, munie de sa grille d’analyse spécifiquement conçue pour l’étude, prendra des notes.
Les jeux remis entre les mains des enfants seront tout neufs. Ainsi, les enfants vivront l’émerveillement de la nouveauté. Au moment où ils prendront activement part à la manipulation des jouets à leur portée, ces derniers leurs seront retirés. La réaction des enfants à ce geste inattendu est le principal enjeu de l’étude.
Réactions immédiates
Si l’enfant ressent de l’inconfort, de la tristesse ou même de la détresse, se tournera-t-il vers sa grand-mère pour se faire rassurer? Au contraire, trouvera-t-il un autre objet d’intérêt avec lequel s’amuser? Ce dernier réflexe serait un bon indicateur de la résistance de l’enfant à entrer en contact avec sa grand-mère.
D’un autre côté, la grand-mère montrera-t-elle une sensibilité maternelle plus ou moins grande du fait qu’elle se trouve dans le rôle de la grand-mère et non plus de la mère? Les comportements affectifs et émotifs seront scrutés, mis en contexte et évalués dans le but d’adapter les ressources pour les différentes générations que compose la famille.
Calque de la réalité
Pour obtenir des résultats concrets et réalistes, les sessions de jeux se tiendront dans le lieu habituel des rencontres entre les grand-mères et leurs petits-enfants. Les membres des deux générations se sentiront plus à l’aise, et les conclusions seront nécessairement plus représentatives de la réalité.
Participez!
Vous avez envie de vivre cette expérience et d’aider en même temps la recherche universitaire en psychologie? Mme Valliamée est justement en période de recrutement de grand-mamans!
Certaines conditions doivent être respectées :
- Les grand-mères doivent passer un minimum de cinq heures par semaine avec leurs petits-enfants;
- Vouloir s’adonner à des sessions de jeux d’une durée de trente minutes au total;
- Accepter d’être filmées afin que la chercheuse puisse faire une observation précise des réactions.
Pour participer à l’étude, vous n’avez qu’à téléphoner au 819 376-5090 pour laisser un message à Mme Valliamée, qui retournera votre appel. L’étude a lieu sur le territoire de la Mauricie, mais les grand-mères et leurs petits-enfants de partout sont les bienvenus!