Chaque année, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publie les résultats de son Enquête sur les résidences pour personnes âgées au Québec. Voici les faits saillants de l’enquête 2018 qui nous informe notamment sur l’évolution des coûts d’un loyer moyen et du taux d’inoccupation des résidences.
Un excellent outil pour toutes personnes qui souhaitent mieux comprendre ce milieu en pleine évolution, le rapport permet de cerner la réalité de chaque région et de chaque type d’établissement. Les aînés et leurs proches peuvent ainsi mieux comparer les résidences et faire un choix judicieux.
Pour facilement repérer les données les plus importantes, voici les grandes lignes présentées dans le rapport.
Taux d’inoccupation : tendance à la hausse
Entre 2013 et 2017, le taux d’inoccupation des places standards (places occupées par des résidents qui reçoivent moins d’une heure et demie de soins par jour) a diminué de 2,5 %.
La relance de la construction dans ce segment de marché, qui a débuté en 2015, a toutefois freiné cette tendance. En 2017, le taux d’inoccupation des places standards a enregistré une hausse passant de 6,2 % à 6,9 %. L’augmentation est principalement attribuable à l’évolution qui a eu lieu dans les régions de Montréal et de Québec. Cette tendance à la hausse risque de se poursuivre compte tenu des mises en chantier de résidences qui ont presque doublé en 2017.
En contrepartie, l’arrivée prochaine des baby-boomers dans le groupe d’âge des 75 ans, âge moyen des entrées en résidence, laisse prévoir une augmentation de la demande. Promoteurs et propriétaires de résidences privés ou d’immeubles locatifs traditionnels cherchent déjà à adapter leurs offres aux besoins, préférences et capacités financières de cette clientèle.
Quant aux places en soins assidus (résidents y paient un supplément afin de recevoir 1,5 heure de soins et plus par jour), elles ont à nouveau connu une baisse de leur taux d’inoccupation. Alors que l’an dernier, celui-ci était estimé à 5 % contre 5,5 % en 2016, il est descendu à 4,2 % cette année.
Légère augmentation des prix des loyers
Pour l’ensemble du Québec, le coût d’un loyer moyen d’une place standard est passé de 1678 $ en 2016 à 1 729 $ en 2017.
Cette moyenne se détaille ainsi : 1639 $ pour une chambre simple, 1 425 $ pour un studio, 1 714 $ pour un appartement d’une chambre et 2 222 $ pour un logement avec deux chambres. Tous types d’unités et d’établissements confondus, les trois quarts des logements offerts au Québec se détaillent sous les 1 900 $ par mois.
Il est important de noter que les différences de loyers s’expliquent par une variété de facteurs dont la taille de l’unité, les services demandés et les soins requis. Par exemple, le loyer moyen d’une chambre simple est plus élevé que celui d’un studio en raison du plus grand nombre de services demandés par ses occupants.
Dans les principaux centres urbains, les prix moyens d’une place standard en 2017 étaient de :
- 1 706 $ pour Trois-Rivières;
- 2 094 $ pour Gatineau;
- 1 803 $ pour Montréal;
- 1 769 $ pour Québec;
- 1 498 $ pour Saguenay;
- 1 614 $ pour Sherbrooke.
Pour ce qui est des loyers avec soins assidus, la moyenne provinciale est demeurée stable à 3 180 $ par mois.
Au-delà du prix, bien choisir sa résidence repose sur la capacité de celle-ci à répondre aux besoins réels de la personne. Le site vivreenresidence.com fournit à ce titre des informations précieuses sur les résidences de toutes les régions du Québec : types d’unités, services, soins, personnel, aménagements et bien plus encore.
Taux d’attraction stable
Le taux attraction s’est maintenu à 17,9 % sur le plan provincial. Ce taux traduit essentiellement la situation dans la région de Montréal. Il s’élève à 21 % dans la région de Québec et à près de 26 % à Trois-Rivières. À long terme, cet indicateur traduit la popularité des résidences privées pour aînés.
Le taux d’attraction est le rapport entre le nombre de résidents recensés dans l’enquête pour un centre urbain et le nombre estimatif de personnes âgées de 75 ans et plus dans la population de ce même centre, multiplié par 100.
Méthode d’enquête
Devenue nationale en 2009, l’Enquête sur les résidences pour personnes âgées porte depuis sur tous les centres des dix provinces. Elle inclut tant les résidences privées que les résidences sans but lucratif. Les résultats dévoilés ici concernent le Québec exclusivement.