En juin dernier, le gouvernement dévoilait le deuxième plan d’action dans le cadre de sa politique Vieillir et vivre ensemble, chez soi, dans sa communauté, au Québec qui couvrira les années 2018 à 2023.
Le plan des investissements totalisant 12,3 milliards de dollars se compose de 85 mesures qui auront des répercussions sur une vingtaine de ministères et d’organismes publics. Les points amenés servent à atteindre trois buts précis :
- La participation des aînés dans leur communauté;
- L’assurance qu’ils vieilliront en santé;
- La création d’environnements sains, sécuritaires et accueillants pour eux.
Bien que certaines des mesures aient été accueillies chaleureusement, le Réseau québécois des organismes sans but lucratif d’habitation (RQOH) a accentué le fait que le plan comportait tout de même des lacunes.
Des ajustements à faire
Il a été mentionné par le RQOH que les objectifs n’étaient pas assez précis ni ambitieux quant à l’augmentation du nombre de logements abordables. En effet, le gouvernement n’a fait que réécrire les engagements rapportés dans le budget 2018-2019. Il est question de la construction de 3000 logements, dont 1000 unités locatives réservées aux ménages aînés.
Jacques Beaudoin, le responsable du soutien aux OSBL d’habitation pour aînés au RQOH a réagi au plan : « De toute évidence, il faudra patienter jusqu’à l’annonce de la nouvelle mouture du programme AccèsLogis, attendue pour bientôt, pour pouvoir juger à quel point l’accès des personnes aînées à des logements abordables et adaptés à leurs besoins constitue une réelle priorité. »
De plus, le RQOH a relevé qu’aucune mesure n’a été prise à propos du crédit d’impôt pour maintien à domicile des aînés, alors que le gouvernement a fait du maintien à domicile une priorité dans son plan.
Les bons coups
Dans les propositions avantageuses, le RQOH a souligné la création de passerelles entre générations, ce qui offrira aux personnes âgées le sentiment d’être incluses, engagées et surtout respectées, a assuré la ministre responsable des Aînés, Francine Charbonneau.
D’autres propositions intéressantes ont été abordées dans le plan pour garder les personnes âgées actives et autonomes. Parmi celles-ci, on dénote :
- L’augmentation du nombre de personnes recevant des services à domicile;
- L’accent sur la reconnaissance, l’accompagnement et le soutien des proches aidants;
- L’amélioration du soutien aux services locaux et régionaux qui privilégient la participation sociale des aînés et qui favorisent l’amélioration de leur qualité de vie.
Bref, les opinions sont partagées quant à l’efficacité du plan d’action Un Québec pour tous les âges. L’important demeure néanmoins de concentrer les efforts sur ces personnes âgées qui ont contribué au développement de la société et qui y participent encore.