Parce qu’en tant qu’aîné, le loyer correspond généralement à une grande partie de notre revenu ou de notre rente, il est impératif d’être bien informé sur les augmentations annuelles.
État de la situation en 2016
Selon le rapport de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publié en 2016 sur la situation des résidences pour aînés, le prix mensuel d’un logement, que ce soit une chambre ou un appartement, était de 1 626 $ en 2016. Bien sûr, le prix varie selon la région : de 1 442 $ par mois à Saguenay jusqu’à une moyenne de 2 013 $ à Gatineau. Quant à Québec et à Montréal, les prix sont relativement près de la moyenne provinciale, soit respectivement 1 686 $ et 1 692 $. À Sherbrooke et à Trois-Rivières, on peut s’attendre à payer environ 1 525 $ et 1 533 $ par mois.
Qu’est-ce qui augmente?
Tout augmente!
Le montant de l’augmentation du loyer doit être justifié. En effet, le propriétaire de la résidence doit s’appuyer sur trois facteurs pour établir le montant de l’augmentation :
- Le taux d’ajustement proposé par la Régie du logement;
- Le taux de variation des taxes et des services publics,
- Le coût de travaux de rénovation majeurs, s’il y a lieu.
Lorsqu’on vit en résidence pour aînés, le prix des soins et des services offerts peut aussi augmenter au moment du renouvellement du bail.
Acceptée ou refusée?
Il ne faut pas penser qu’il faut d’office accepter l’augmentation demandée par le propriétaire ou quitter le logement.
Il existe aussi une troisième option, parfois méconnue : s’opposer à l’augmentation de notre loyer en résidence privée pour aînés si on la juge abusive. Dans le cas des résidences pour retraités, la quantité et la qualité des services offerts peuvent aussi permettre de qualifier une hausse d’abusive. D’ailleurs, les services doivent être énumérés dans l’annexe obligatoire de tout bail qui accompagne la location d’une chambre ou d’un appartement dans une résidence pour personnes âgées.
Au moment du renouvellement du bail, un avis de refus de payer l’augmentation peut être signalé au propriétaire, qui doit déposer une demande de fixation de loyer à la Régie du logement. Une démarche qui peut prendre environ six mois et qui peut occasionner beaucoup de stress et d’inquiétude. C’est pourquoi elle n’est pas souvent privilégiée par les personnes âgées.
Des ressources indispensables pour mieux s’y retrouver
Afin de mieux se retrouver dans l’univers parfois complexe de la location en résidence pour aînés, il peut être très pertinent de consulter la section à cet effet sur le site de la Régie du logement, question d’être mieux outillé.
Les comités et associations de locataires de votre immeuble ou de votre secteur peuvent être de bons alliés, surtout si vous décider de contester l’augmentation du prix de votre loyer.
Maintenant que vous êtes bien informés sur vos droits en tant que locataire dans un immeuble réservé aux personnes âgées, il ne vous reste qu’à en profiter.