L’Association des retraitées et retraités de l’éducation et des autres services publics du Québec (AREQ) a pris d’assaut la cause des sacs de plastique. Devant les statistiques alarmantes de la prolifération du plastique nocif pour l’environnement, les membres ont décidé d’agir.
En 2007, au Québec, 2,2 millions de sacs de plastique étaient utilisés pour être ensuite jetés. En 2010, le portrait s’était adouci avec 1 million de sacs de plastique. Cette baisse est conséquente de nombreuses actions posées pour sensibiliser les gens au désastre déjà bien connu provoqué par cette utilisation excessive.
Actions bénéfiques à ce jour
On se rappelle, entre autres, l’arrivée des bacs de recyclage dans les foyers, l’éducation faite auprès des enfants à ce sujet et la mise en place des frais d’achat des sacs de plastique à l’épicerie. Il est maintenant fréquent de voir des consommateurs apporter leurs sacs réutilisables quand ils font leurs courses.
Si l’ensemble de ces gestes ont porté fruit, il reste néanmoins beaucoup de travail à faire pour réduire l’utilisation des sacs de plastique. C’est à ce chapitre que l’AREQ a décidé d’intervenir. D’autres items de plastique causent du tort irréparable à l’environnement, mais la diminution, voire l’abolition, des sacs de plastique étant déjà un enjeu écologique prioritaire, c’est sur celui-ci que se sont penchés les retraités québécois.
Stratégie pour l’abolition des sacs de plastique
Le 3 juillet dernier, à l’occasion de la Journée mondiale sans sacs plastique, l’AREQ a émis un communiqué de presse annonçant la mise en œuvre d’une stratégie de sensibilisation qui sera déployée en novembre.
Au cours de ce mois, une pétition sera déposée. La population sera ainsi invitée à se prononcer contre l’utilisation abusive des sacs de plastique. De plus, les différents secteurs que couvre l’AREQ, au nombre de 89, organiseront des activités et des opérations en ce sens. Chacun sera responsable de les orchestrer à sa guise, selon ce qu’il considère le plus pertinent. Rencontres avec les dirigeants de supermarchés, le maire ou les députés, et d’autres avenues sont envisagées.
Pourquoi cette volonté pressante d’abolir les sacs de plastique?
Bien que la protection de l’environnement ne soit pas l’enjeu principal de l’AREQ, Claire Bélanger, porte-parole et responsable de ce volet, indique que ses membres l’ont identifié comme fondamental.
Le constat des effets néfastes des sacs de plastique sur l’environnement a plongé dans l’urgence les retraités du Québec. Parmi ceux-là :
- Le plastique constitue 75 % des déchets déversés dans les milieux aquatiques;
- En certains endroits de l’océan, il se trouve six fois de plastique que de plancton;
- Un kilomètre carré d’océan contiendrait 120 000 morceaux de plastique flottants, selon l’ONU;
- 100 000 mammifères marins décèdent chaque année, dans les océans du monde, en raison des détritus de plastique;
- D’ici 2050, il est estimé que plus de plastique sera présent dans les écosystèmes marins que de poissons.
Ces tristes données sont pourtant réelles. C’est pourquoi l’AREQ et d’autres instances, d’autres individus, ont le cœur à la cause et souhaitent un changement des habitudes quotidiennes de la population. Peut-être est-ce également votre cas? Dans l’affirmatif, vous pourrez sans doute signer la pétition qui circulera en novembre et poursuivre votre saine gestion personnelle des matières recyclables.