La sexualité ne disparaît pas au fil des ans. Certes, elle peut se modifier, diminuer en intensité ou en fréquence, mais elle reste néanmoins bien présente. Regard sur cette pulsion vitale qui se manifeste à tout âge!
Les bienfaits de la sexualité chez les aînés
Malgré certains préjugés, la sexualité ne s’éteint pas avec l’âge. Les pratiques peuvent différer, mais elles demeurent. Il peut s’agir d’un regard, d’un baiser, d’un toucher ou d’un rapport sexuel complet. Peu importe l’âge, se faire caresser contribue au bien-être physique et psychique.
Puisque la notion de plaisir se situe dans le cerveau – et non dans le corps -, tout le monde est à même de le ressentir d’autant plus en faisant intervenir la sexualité. On l’a toujours dit : le plaisir est bon pour la santé!
De surcroît, la pratique sexuelle contribuerait à la longévité des partenaires et à la sensation de rajeunir. Elle élèverait le niveau d’énergie vitale et favoriserait une meilleure santé globale. Un bon remède donc pour vieillir heureux et garder son optimisme!
Quand le cœur y est
Une étude réalisée sur des personnes entre 80 et 102 ans mentionnait que 82 % des hommes et 64 % des femmes avaient des rapports de tendresse; que 72 % des hommes et 40 % femmes s’adonnaient à la masturbation; et que 63 % des hommes et 30 % des femmes avaient des rapports sexuels.
Être veuf ou veuve est le plus gros handicap des aînés encore animés par cette pulsion de vie, mais qui ne peuvent l’exprimer avec leur partenaire. Autrement, les personnes de 70 ans et plus maintiennent généralement une vie sexuelle active.
Quand le cœur y est, tout y est. Les personnes âgées ont souvent développé un amour profond à travers le temps qui sans doute les rapproche plus facilement. Si les partenaires s’aiment, qu’ils ont une bonne estime d’eux-mêmes et qu’ils considèrent leur corps encore attractif, pas de raison pour qu’ils se tiennent sexuellement à distance.
Les envies de rapprochement dans les résidences
Dans les résidences pour personnes âgées, les gens aussi ont envie de vivre des rapprochements. C’est normal! L’humain reste humain, de sa naissance à sa mort. Les chambres ne sont pas souvent aménagées pour les couples pour des raisons pratiques et de statistiques de fréquentation. Mais on y pense!
Des résidences ont d’ailleurs commencé à former leur personnel soignant sur la question de l’intimité et de la sexualité des aînés. Après tout, les membres du personnel peuvent faire face à des situations délicates et doivent respecter l’espace privé des résidents. Frapper à la porte d’une chambre, par exemple, peut éviter bien des malaises! Comme dirait la ministre française chargée des personnes âgées, Michèle Delaunay : « Le droit à la vie privée et donc à l’intimité fait partie des droits fondamentaux des personnes. »