Les relations conflictuelles au sein de la belle-famille ne sont malheureusement pas une légende urbaine. Voyons comment désamorcer ces situations délicates avant de compromettre l’harmonie familiale.
Si on s’y crêpe parfois le chignon, c’est que l’arrivée d’un gendre ou d’une bru provoque souvent le choc de deux éducations dans un clan déjà constitué. Mais qu’on le veuille ou non, c’est souvent la relation belle-mère/bru qui est la plus explosive, celle qui fait le frais de conversations dans les salons. Pourquoi? Certains psychologues et psychanalystes croient que c’est parce que les mères ont de la difficulté à partager l’affection qu’elles ont reçue de leur fils en toute exclusivité durant des années. Le lien mère-enfant étant très fort, elles ont peur qu’une nouvelle venue ne lui porte atteinte et les éloigne du fruit de leur amour.
Situation souvent donc éprouvante pour la mère. Mais du côté de la bru, la situation n’est pas rose non plus. Elle est scrutée à la loupe par sa belle-maman, jugée parfois très sévèrement et elle doit adopter des valeurs qui ne sont pas forcément en accord total et absolu avec les siennes. On a là tout ce qu’il faut pour faire lever le couvercle du presto! Comment éviter que la situation ne dégénère et possiblement porte atteinte à notre équilibre familial?
Une relation à définir
Être beaux-parents, on l’a dit, ce n’est pas de tout repos. Avec les beaux-enfants, il faut établir une nouvelle sorte de relation qui n’a rien à voir avec la relation qu’on a avec nos enfants, notre conjoint(e), nos amis. On est devenu(e) parent, et maintenant il faut apprendre un nouveau rôle, soit celui de belle-mère ou de beau-père. Et le mode d’emploi est inexistant. On apprend sur le tas, sans préavis, un jour de grande déclaration amoureuse de la part de notre enfant.
Il va sans dire qu’il est bien plus aisé d’être un bon parent qu’un bon beau-père ou une bonne belle-mère. Cela nécessite beaucoup de réflexion, de lâcher prise et surtout, cela requiert certains apprentissages en accéléré : apprendre à tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler et faire attention à tout ce qu’on fait. Rien de bien gratifiant, il faut bien l’admettre. Mais l’impulsivité est désormais à proscrire pour éviter les éclats.
20 conseils pratiques pour devenir les beaux-parents idéaux
Pour gagner le prix du beau-père ou de la belle-mère de l’année, lisez ces 20 bons conseils qui, bien que parfois ardus à appliquer, contribueront à entretenir de saines relations.
- Tout d’abord, évitez de vous poser en rivaux avec votre gendre ou votre bru. Vous souhaitez toutes les deux la même chose : que votre enfant soit heureux.
- Tâchez de découvrir le plus objectivement et le plus honnêtement possible les qualités de votre gendre/bru. Et essayez de le connaître. Vous vous trouverez peut-être des passions communes.
- Si un problème se pose entre vous, exprimez-vous calmement pour éviter que le conflit ne dégénère et ne demandez pas à votre enfant de prendre parti ou d’enfiler un habit d’arbitre. Mais rappelez-vous que s’il est important de toujours clarifier les choses, toute vérité n’est pas bonne à dire. C’est le moment de faire un peu de gymnastique linguale!
- Sachez doser vos présences et ne passez jamais chez votre enfant à l’improviste même si c’est pour apporter un repas, un cadeau. L’enfer est pavé de bonnes intentions…
- Ne critiquez jamais votre gendre/bru devant votre enfant, et ce, même si vous êtes persuadé(e) d’avoir raison. Et s’il vous fait des confidences sur un problème dans son couple, n’en profitez pas pour faire le procès de votre gendre/bru. Une fois la tempête passée, vous ne pourriez que voir revenir le boomerang…
- Faites attention à qui vous vous plaignez de votre gendre/bru afin que les propos n’arrivent pas aux oreilles de l’intéressé(e).
- Proposer son aide, ce n’est pas la même chose que l’imposer. Et si on n’a pas besoin de vous, ne soyez pas offusqué(e).
- Si vous avez besoin d’un service, demandez-le sans détour plutôt que de nourrir de la déception si on n’a pas deviné votre besoin ou donné suite à vos insinuations.
- Soyez à l’écoute, mais ne vous transformez pas en détective.
- Ne cherchez pas à vous approprier vos petits-enfants. Votre amour débordant pourrait vous pousser à mettre de la pression sur les parents pour les voir trop souvent à leur goût.
- Évitez tout jugement quant à l’éducation des petits-enfants. Vous pouvez très bien être en désaccord avec leur manière de procéder, mais les critiquer est dangereux. Ceci dit, vous avez tout à fait le droit d’imposer vos règles chez vous (on ne saute pas sur les sofas, on lave ses mains avant de passer à table, etc.).
- Apprenez à dire non. Si on vous demande des services et que cela ne vous tente pas, dites non tout simplement. Évitez toutefois le ton cassant pour vous affirmer.
- Acceptez que votre enfant adopte un nouveau mode de vie, de nouvelles valeurs voire même une tout autre culture. Bien sûr, il y aura des grincements de dents, mais essayez d’accepter les choix de votre enfant et de les vivre avec humour. Même si leur maison est un véritable capharnaüm, quelle importance? Chez vous, ça reluit.
- Ne traitez plus votre enfant en bébé. Ce n’est plus de votre ressort s’il prend ou non ses vitamines.
- Lorsque vous parlez à votre enfant, prenez des nouvelles de votre gendre/bru et pas uniquement des petits-enfants.
- Souhaitez bon anniversaire à votre gendre/bru. Ça aide grandement aux relations…
- Ne comparez jamais votre gendre/bru avec l’ancien(ne) conjoint(e) de votre enfant au risque de déclencher la troisième guerre mondiale!
- N’essayez pas coûte que coûte de devenir l’ami(e) de votre gendre/bru.
- Devenez maître en diplomatie, en tolérance et en conciliation. Ce qui signifie qu’il vous faudra possiblement accepter que chez vous, Noël se fêtera le 27 décembre et le jour de l’An, le 4 janvier. Respiiiiirez!
- Et finalement, acceptez de ne plus avoir l’autorité absolue sur votre enfant.