Chaque année, la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) publie les résultats de son Enquête sur les résidences pour personnes âgées au Québec. Voici les faits saillants de l’enquête 2019 qui nous informe notamment sur l’évolution des coûts d’un loyer moyen et du taux d’inoccupation des résidences.
Un excellent outil pour toutes personnes qui souhaitent mieux comprendre ce milieu en pleine évolution, le rapport permet de cerner la réalité de chaque région et de chaque type d’établissement. Les aînés et leurs proches peuvent ainsi mieux comparer les résidences et faire un choix judicieux.
Pour facilement repérer les données les plus importantes, voici les grandes lignes présentées dans le rapport.
Taux d’inoccupation : légère hausse enregistrée
Selon la dernière Enquête, le taux d’inoccupation des places standards (places occupées par des résidents qui reçoivent moins d’une heure et demie de soins par jour ou qui n’ont pas à payer de frais supplémentaires pour recevoir des soins assidus) a enregistré une légère hausse cette année. En effet, entre 2018 et 2019, le taux est passé de 6,9 à 7,2 % dans la province du Québec.
La tendance à la baisse observée de 2013 à 2017 a ainsi été inversée, alors qu’on avait enregistré une diminution de de 2,5 % pendant cette période. La relance de la construction dans ce segment de marché en 2015 a fait augmenter l’offre à un rythme plus rapide que la demande, expliquant ainsi la hausse du taux d’inoccupation. Anticipant une plus forte demande due au vieillissement de la population, les promoteurs avaient alors entrepris bon nombre de nouveaux projets.
Le rapport révèle également que le taux d’inoccupation est plus faible pour les appartements (6,4 %) que pour les chambres (9,9 %). La faible variation du taux d’inoccupation provincial entre 2018 et 2019 révèle néanmoins une évolution contrastée selon les régions.
Quant aux places en soins assidus (résidents y paient un supplément afin de recevoir 1,5 heure de soins et plus par jour), le taux d’inoccupation y est maintenant estimé à 5,7 %, alors qu’il était de 4,2 % en 2018.
Augmentation des prix des loyers
Pour l’ensemble du Québec, le coût d’un loyer moyen d’une place standard est passé de 1 729 $ en 2018 à 1 788 $ en 2019.
Cette moyenne se détaille ainsi : 1 666 $ pour une chambre simple, 1 487 $ pour un studio, 1 774 $ pour un appartement d’une chambre et 2 307 $ pour un logement avec deux chambres.
Il est important de noter que les différences de loyers s’expliquent par une variété de facteurs dont la taille de l’unité, les services demandés et les soins requis. Par exemple, le loyer moyen d’une chambre simple est plus élevé que celui d’un studio en raison du plus grand nombre de services demandés par ses occupants.
Dans les principaux centres urbains, les prix moyens d’une place standard en 2018 étaient de :
- 1 678 $ pour Trois-Rivières;
- 2 185 $ pour Gatineau;
- 1 862 $ pour Montréal;
- 1 865 $ pour Québec;
- 1 624 $ pour Saguenay;
- 1 701 $ pour Sherbrooke.
Pour ce qui est des loyers avec soins assidus, celui-ci s’est établi à 3 280 $
en 2019 au Québec, mais pouvait grimper jusqu’à 3 600 $ environ pour les unités situées dans la région de Sherbrooke.
Au-delà du prix, bien choisir sa résidence repose sur la capacité de celle-ci à répondre aux besoins réels de la personne. Le site Vivre en résidence fournit à ce titre des informations précieuses sur les résidences de toutes les régions du Québec : types d’unités, services, soins, personnel, aménagements et bien plus encore.
Taux d’attraction en hausse
Au Québec, le taux d’attraction est estimé à 18,4 % en 2019, soit la proportion la plus élevée au Canada. Les régions de Trois-Rivières et de Sherbrooke présentent encore cette année les taux d’attraction les plus élevés, tous deux d’environ 25 %. Vient ensuite la région de Québec, avec un taux d’attraction de 21 %, puis celles de Saguenay et de Montréal, avec des taux légèrement inférieurs, à 20 %.
Le « taux d’attraction », tel que défini dans ce rapport, est la proportion de la population de personnes de 75 ans et plus vivant dans les résidences privées pour personnes âgées.
Méthode d’enquête
Devenue nationale en 2009, l’Enquête sur les résidences pour personnes âgées porte depuis sur tous les centres des dix provinces. Elle inclut tant les résidences privées que les résidences sans but lucratif. Les résultats dévoilés ici concernent le Québec exclusivement.